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France : deux morts et plus de 550 interpellations en marge des célébrations de la victoire du PSG

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des supporters du Paris Saint-Germain célèbrent la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, à Munich, sur l’avenue des Champs-Élysées, où des affrontements éclatent entre supporters et forces de l’ordre qui font un large usage de gaz lacrymogènes, à Paris, en France, le 31 mai 2025. ©AFP

En France, alors que le bilan des violences ayant suivi la consécration du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, après une large victoire à Munich face à l’Inter Milan, se chiffre à 2 morts et plus de 550 interpellations, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, estime que le dispositif sécuritaire a été « à la hauteur » ; non sans provoquer des critiques tant de la gauche que de la droite.

Un adolescent de 17 ans a été tué à coups de couteau dans la nuit de samedi 31 mai à dimanche 1er juin à Dax, dans les Landes « à l’occasion des célébrations » du sacre européen du Paris Saint-Germain. L’auteur est « en fuite », a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet.

« Un mineur de 17 ans est décédé dans la nuit des suites de ses blessures à l’hôpital de Dax », a déclaré à l’AFP la magistrate de permanence, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest.

Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Bayonne. La diffusion d’un communiqué de presse est prévue dimanche dans l’après-midi.

À Paris, dans le 15e arrondissement, un jeune homme de 20 ans qui conduisait un scooter a été percuté par une voiture et a succombé à ses blessures.

À Grenoble, « trois ou quatre » personnes – « ce chiffre reste à vérifier », selon le parquet – d’une même famille ont été blessées, dont deux grièvement, après qu’une voiture a heurté la foule célébrant la victoire. « Un véhicule aurait perdu le contrôle », a rapporté la préfecture, précisant que le conducteur s’est rendu de lui-même à la police et est en garde à vue. Ce dernier est négatif aux dépistages aux drogues et à l’alcool, a précisé le parquet dimanche matin.

Au total, il y a eu plus de 500 interpellations – 559, dont 491 à Paris – qui ont conduit à 320 gardes à vue, dont 254 dans la capitale, selon le ministère de l’Intérieur. Au cours de la soirée, émaillée d’incidents, 22 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 18 à Paris, d’après la même source. La nature et la gravité des blessures n’ont pas été précisées. Sept sapeurs-pompiers ont été blessés ainsi que 192 manifestants. En outre, le ministère a décompté, selon un bilan provisoire, 692 incendies dont 264 véhicules.

Le RN et LFI chargent Retailleau

« La fermeté de la réponse sécuritaire a été au rendez-vous. Elle a été à la hauteur », a estimé dimanche le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « Nous ne supporterons aucune exaction ce soir », a-t-il dit alors que les joueurs du PSG doivent effectuer une parade sur les Champs-Élysées puis présenter le trophée à leurs supporteurs au Parc des Princes. « La consigne a été donnée aux forces de sécurité intérieures d’intervenir systématiquement, immédiatement, dès lors qu’ils pourraient constater des violences », a ajouté Bruno Retailleau.

Pour leur part, le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) ont mis en avant la responsabilité du ministre de l’Intérieur après ces violences.

« Le risque sécuritaire de cette soirée a été manifestement sous-estimé, et le dispositif sous-dimensionné. Paris est livrée aux émeutiers », a accusé sur X pendant la nuit le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella. « C’est un fiasco évidemment », a abondé dimanche le vice-président du RN, Sébastien Chenu, sur RTL. Bruno Retailleau, qui a gagné la course à la présidence de LR et dont la percée dans les sondages inquiète le RN, « n’a pas les leviers pour agir », a également estimé Sébastien Chenu.

À gauche, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a estimé sur France 3 que Bruno Retailleau devait « rendre des comptes ». Il « aurait mieux fait d’accomplir » sa mission de « garantir le fait que ces festivités puissent se passer dans les meilleures conditions possibles plutôt que de venir mettre de l’huile sur le feu », en employant le terme de « barbares ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV